L’association Robin des Bois ayant édité, un “Atlas du business des espèces menacées“, Longitude 181 vous en livre les extraits concernant les espèces marines, dans une série d’articles à suivre au fil de nos Newsletters. L’occasion de rappeler que ce commerce du vivant est attisé par les caprices de consommateurs aussi peu responsables qu’informés. Aujourd’hui, les civelles et anguilles européennes…

“Les gangs s’infiltrent dans les estuaires…

Les civelles sont les juvéniles des anguilles qui remontent les estuaires, après leur traversée de l’océan Atlantique. C’est là qu’elles sont intensément recherchées. Car si certaines sont poêlées à l’ail dans le sud de l’Europe (comme le voulait la tradition), elles sont surtout exportées vivantes en Asie pour alimenter les élevages. Environ 90% des anguilles consommées dans le monde proviennent des piscicultures asiatiques. Or, celles-ci sont exclusivement alimentées par des civelles sauvages car les anguilles ne se reproduisent pas en captivité… D’où un braconnage lucratif : un nouveau record de 26 000 € le kilo a été atteint en 2018 ! Depuis le déclin des populations d’anguilles japonaises, les élevages asiatiques aspirent les civelles du Vieux Continent. Résultat : les populations de civelles dérivant jusqu’en Europe ne représentent plus que 1% à 4% des effectifs des années 1970.”

Quelle protection ?

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“L’Union Européenne a interdit les exportations de civelles et d’anguilles adultes depuis 2011. Environ 100 000 kg de civelles, soit plus de 330 millions d’alevins d’une espèce en danger critique d’extinction, passeraient en contrebande vers l’Asie chaque année selon Europol, l’agence Européenne de police criminelle.”

A qui profite le crime ?

La valeur globale du butin rapporte à la filière au moins 3 milliards d’euros par an. En 2018, les autorités espagnoles ont mis la main sur un mur de 364 valises, même modèle, couleurs variées, prêtes à passer en contrebande 5000 kg de civelles. Le bénéfice net du gang a été estimé à 37,5 millions d’euros en deux-trois ans.”

Et nous, à Longitude 181 ?

La Charte Internationale du Plongeur Responsable, déclinée en 26 langues à ce jour, demande à chacun, depuis 2002, de se préoccuper du statut des espèces protégées et de la protection des écosystèmes locaux avant chaque voyage plongée.

A lire : le dossier Longitude 181 sur la CITES et le commerce des espèces menacées

 

Pour consulter la Charte Internationale du Plongeur Responsable et ses déclinaisons

Pour en savoir plus :
http://robindesbois.org/echoppe/?product=latlas-du-business-des-especes-menacees

Patrice BUREAU
Président de L181

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