Contre l’incarcération des cétacés

par | 7 Déc 2016 | les prises de positions

Longitude 181 se prononce clairement pour que tout cétacé ne soit plus jamais incarcéré à des fins récréatives.

Contre l’incarcération des cétacés - Copyright VF Sarano

Non seulement,

  • parce que le traumatisme de la capture pour l’animal et les morts collatéraux engendrés (de la même espèce ou d’autres) sont intolérables ;
  • parce que les conditions d’incarcération restent insupportables : faut-il rappeler que les cétacés sont des êtres sociaux dont les structures familiales et les interactions complexes ne peuvent pas être remplacées par l’amour d’un dresseur. Une prison reste une prison, même si le gardien est sympathique ;
  • parce que les cétacés sont des animaux qui se déplacent beaucoup… et deviennent fous en bassin.

Plus grave, les delphinariums donnent une fausse image de ce qu’est un cétacé, par définition, un animal sauvage, libre, en interaction avec son environnement.

Les cétacés domestiqués, forcés à n’être plus que des animaux de foire que l’on donne en pâture au public dans les aquariums, ne sont plus des cétacés. Ils en ont la morphologie, mais plus la vie. En effet, une espèce ne se définit pas par sa morphologie, mais par les interactions qu’elles tissent avec les autres espèces, le milieu et avec ses congénères. En prison, tout cela est détruit, anéanti, nié.

Laisser croire au public qu’un cétacé est un animal qui pousse une balle ou fait tourner un cerceau sur son rostre est pour le moins dramatique et grotesque.

L’argument éducatif, proposé par les admirateurs des delphinariums, est le pire de tous, car la présentation de cétacés-clowns non seulement n’éduque pas ; cette désinformation est une escroquerie. Si cet argument tenait à une certaine époque pour présenter de nouveaux animaux, il n’en est plus rien aujourd’hui. Dire qu’un dauphin sourit comme on peut encore l’entendre est le comble de la mauvaise foi.

La captivité donne une idée catastrophique de la relation que nous devrions avoir avec les autres êtres vivants, plus généralement avec nos coloca-Terres sauvages : elle laisse croire que la vie sauvage doit être à notre service, soumise à nos caprices médiocres. Comment peut-on encore véhiculer de nos jours un tel comportement, de tels messages ?

N’est-ce pas justement le pire des messages que l’on puisse offrir à nos enfants.

Non, les cétacés comme tous les autres êtres vivants ne sont pas là pour satisfaire nos caprices. Ce qui fait la richesse de la vie sauvage, c’est justement qu’elle est indomptée, insoumise, qu’elle nous échappe, qu’elle est imprévisible. Et c’est ainsi qu’elle nous enrichit. Parce qu’elle est différente de nous et de notre monde artificiel, domestiqué, dompté, et contrôlé.

C’est surtout le respect des autres, de tous les autres, qui construit notre identité, à nous les Humains.

C’est le respect des autres qui fait notre Humanité. C’est notre plus grand pouvoir.

Démontrons-le en refusant la captivité de la faune sauvage, à l’image de ces fantastiques mammifères marins que sont dauphins, orques et autres pinnipèdes.

Bien cordialement

François Sarano

François Sarano

Fondateur de LONGITUDE 181

Patrice BUREAU

Patrice BUREAU

Président de LONGITUDE 181

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