LONGITUDE 181 se positionne contre le rejet des boues rouges en Méditerranée.

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Boues rouges dans les Calanques : rejets autorisés encore 5 mois.

Reprise d’Altéo par UMS

 

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Il y a 50 ans, Etat et Collectivités Locales accordaient à PECHINEY l’immense privilège d’utiliser le Canyon de Cassidaigne comme poubelle de luxe ! Et  ce pour une industrie très polluante qui génère d’ énormes quantités de déchets toxiques. Pratique et économique ! Nul besoin pour l’industriel de dépolluer des grosses quantités de soude utilisées dans le procédé; ni des métaux lourds toxiques du minerai, solubilisés et redistribués dans la nature…………… à 7 kms du rivage et 300 m de profondeur, personne n’ira voir..L’ Industriel ALTEO et  la FCP gestionnaire ne sont pas prêts à renoncer à leurs avantages lucratifs.

Après les accords de la Convention de Barcelone, ils s’étaient engagés à supprimer tout rejet en mer à la fin décembre 2015. De nombreuses subventions et cadeaux financiers ont permis de commencer à mettre en place une filtration des rejets pour éliminer la partie solide des boues (plus de 60 millions d’euros d’aides) . Mais pas question de renoncer au tuyau qui transporte en mer tous les résidus liquides gênants… Pire !
Transporter du liquide à -300m nécessite une forte pression dans le tuyau….. …donc beaucoup d’eau…(250m3/h minimum) …et donc trop d’eau pour envisager une dépollution des composés toxiques dissous (soude, Arsenic, Aluminium…)…!
ET LA BOUCLE EST BOUCLEE ! (du moins tant que le tuyau tiendra, parce qu’il est en fort mauvais état!). pas question d’envisager d’autres solutions moins destructrices de l’Environnement !
Chantage à l’emploi et lobbying actif auprès  des élus à l’appui!

Avec le Collectif littoral, nous pensons au contraire que d’autres solutions sont techniquement possibles, dans le respect du patrimoine naturel. A condition de sortir d’une logique industrielle dépassée et destructrice.

Toutes les informations disponibles montrent que la zone de dépôt des boues rouges s’étend, au minimum, du large du golfe de FOS aux abords de Toulon.carte boues rouges

Aujourd’hui les législations de rejets (Nationale et Européennes) n’autorisent plus ces rejets.
Ils sont contraires aux objectifs de la Convention de Barcelone que la France a ratifiés, du Protocole d’Athènes et de la charte du Parc National des Calanques.
Il serait intolérable que l’autorisation de rejets d’effluents chimiques au coeur d’un Parc National continue au risque de faire jurisprudence pour les autres espaces protégés.

La défense de l’emploi, DE TOUS LES EMPLOIS (usagers de la mer, pêcheurs, tourisme, employés de l’usine de Gardanne…) ne pourra se faire que dans le cadre d’une gestion durable de notre patrimoine et ressources. Pour les Communes du Littoral cela est fondamental, à commencer par défendre l’ intégrité du Parc National des Calanques et protéger la mer!.

LONGITUDE 181 s’est associé au MANIFESTE POUR L’ARRÊT DES REJETS DES EFFLUENTS LIQUIDES CHIMIQUES, TOXIQUES ET RADIOACTIFS DE L’USINE ALTEO DANS LES EAUX DU PARC NATIONAL DES CALANQUES

Voici :

le dossier de presse Boues rouge par les collectifs du littoral

et les arguments des collectifs Littoral contre les rejets

 

  EXPLICATIONS :ARSENIC et VIEILLES FICELLES.

images tuyau

Depuis 1966, l’usine de Gardanne (PECHINEY, puis ALTEO), a l’autorisation de rejeter en mer d’énormes quantités de boues toxiques, ainsi que toutes les eaux de leur site, sans aucun traitement.

Personne ne s’en est ému, parmi les élus et l’administration bienveillante. Par dérogations, toutes les lois sur les rejets ont été contournées et non respectées (quotas de métaux lourds, neutralisation du pH…) .

La Méditerranée considérée comme une énorme poubelle, est polluée gravement et pour longtemps, au cœur de la réserve des calanques.

Ces rejets (eaux+boues), par engagement de l’industriel, devaient cesser à partir du 31 décembre 2015 :

http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/04/07/segolene-royal-bloque-le-dossier-des-boues-rouges_4610963_3244.html#

..et Puis non ! L’enquête administrative s’est déroulée sans les données d’analyses supplémentaires exigées par la Ministre et l’ANSES !

A grand renforts de cadeaux délivrés par l’Agence de l’Eau RMC (faible redevance-pollution, financement des filtres presse…avec notre argent), l’industriel a continuér à rejeter, dans le même tuyau, les eaux du site dont il devrait retirer la totalité des boues par filtre presse.

Il argumente, sur la base d’analyses bricolées (protocoles insuffisants, Laboratoire non accrédité-dénoncé par l’ANSES- ce n’est pas très bon pour la confiance qu’on peut lui accorder !) une réduction très significative des métaux lourds et un faible impact en mer.

Mais il reste l’arsenic et la soude !…et l’aluminium est toujours superbement ignoré !

Dans son projet, le mélange de toutes les eaux du site et la non neutralisation des rejets empêche toute efficacité pour traiter convenablement (on dilue beaucoup, mais les quantités rejetées –en masse, pas en concentration-restent importantes !).Pire, dans ces arguments, l’industriel dénature les conclusions de l’Ifremer,  en les isolant de leur contexte.Ainsi,  pour lui, l’arsenic devient non dangereux ! Un grande nouvelle pour l’histoire de l’humanité parsemée de catastrophes dues à l’arsenic !

Inutile pour l’entreprise de lire les fiches toxicologiques de l’arsenic. On y apprendrait que l’arsenic est mortel, géno-toxique, cancérigène. De plus, dans les milieux aquatiques, il est très rapidement fixé et mobilisé par le petit plancton végétal (diatomées en particulier) pour diffuser dans la chaîne alimentaire.Dans cette zone les preuves d’impact sur la reproduction (viabilité des larves) des organismes s’accumulent…et toujours pas de résultats d’analyse sur les oursins.

Avec la Communauté des pêcheurs et la ville de La Ciotat, tout ceci nous conforte dans l’idée qu’il est urgent d’arrêter les rejets en mer, en espérant que notre argent, généreusement distribué à des industriels peu scrupuleux, serve à mettre en place des solutions de gestion durable de ce type de rejet.

Cela passe par un refus de rejets quels qu’ils soient  en mer et l’ obligation de respecter l’ensemble des législations (Europe, Convention de Barcelone, Législation Française) portant sur les rejets et la protection de la Méditerranée.

 

 

 

 

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