Sous la plume de son Président, Jean Marc Charel, le Comité Régional de la Fédération Française de Plongée Sous-Marine de La Réunion, se positionne clairement en réaction au dernier communiqué du Comité Régional des Pêches.

En effet, celui-ci, a récemment publié un communiqué ( communiqué B.Baillif C4R (2)) pour expliquer, tous d’abord la situation comptable catastrophique trouvée par la nouvelle gouvernance à son arrivée, puis pour expliquer sa position sur la façon de répondre à la demande des autorités de poursuivre le programme Cap Requins.

A cela, les représentants du monde de la plongée locale, se positionnent en faveur de la protection environnementale et du bon sens ( 20170326 CRESSM CRPMEM caprequin nouveau).

Les plongeurs pratiquent, dans le monde entier, une activité particulièrement à risque, le monde sous-marin étant loin d’être notre milieu naturel. Beaucoup d’entre eux y laissent leur vie, souvent par ennuis techniques, mais toujours sur une erreur humaine. Ils peuvent témoigner que l’Océan n’est pas « un long fleuve tranquille » et qu’il faut toujours se méfier « de l’eau qui dort ». Des adages, que les grimpeurs connaissent bien aussi et l’Ile de La Réunion n’échappe pas à cette règle (12 morts dans les hauts rien qu’en 2012, presque deux fois plus que les regrettables décès sur accidents requins depuis 2007 !).

L’absurdité ayant conduit à la quasi faillite du surf sur l’Ile de La Réunion, activité respectueuse de l’Océan par nature, cherche-t-on à faire de même avec la plongée sous-marine qui rapporte économiquement aujourd’hui autant que la randonnée pour l’Ile ?

Un touriste plongeur est un curieux de nature. S’il choisit un « spot », c’est pour y voir une biodiversité qui vaut le déplacement. Hors, sans parler de l’inutile pêche des requins (inconsommables car toxiques alors qu’ils sont bénéfiques à l’écosystéme ), les palangres , et notamment les palangres de fonds sont des « armes de destruction massive » qui ne distinguent aucunement les prises.

Ces prises accessoires peuvent aussi concerner des espèces protégées qui seront détruites alors qu’elles constituent un patrimoine commun précieux pour l’écosystéme marin local. La précédente équipe, et la Préfecture (Donneur d’ordre pour le programme CAP REQUINS), n’ont jamais réussi à mettre en place des observateurs indépendants sur les quelques bateaux habilités, faute de moyens et certainement de véritable volonté. Comment cette disposition, première étape vers un possible consensus avec la protection environnementale, pourrait-elle se mettre en place aujourd’hui avec une volonté affichée d’habiliter pratiquement toute la pêche professionnelle de l’Ile de La Réunion ?

Dans le monde entier des pêcheurs artisanaux sont les défenseurs des Aires Marines Protégées, ne serait ce pas possible sur l’Ile de La Réunion ? Ne pourrait on pas prendre exemple sur les actions mises en place par ceux-ci plutôt que sur les techniques de chasse aux requins d’Afrique du Sud et d’Australie qui ont depuis longtemps avoué leur limites et qui ne correspondent pas aux fragilités de l’écosystéme réunionnais ?

Ne serait il pas temps, comme pour l’audit financier, de consulter des experts scientifiques indépendants sur le programme CAP REQUIN ?

 

 

 

 

 

 

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