Vos courriers ont du poids !

Décembre 2006, Longitude 181 appelait tous les amoureux de la mer à soutenir la création du Parc Naturel Marin d’Iroise en Bretagne, le premier du genre* en France. Vous étiez 4 603 personnes à l’entendre et à envoyer une lettre de soutien à la commission d’enquête publique. Du jamais vu ! Habituellement, seuls ceux qui sont contre se manifestent. Cette mobilisation massive a fait basculer les conclusions de l’enquête en faveur de la création ! Le parc naturel marin d’Iroise voyait le jour, en janvier 2007 !

Octobre 2016, nouvel appel, nouveau succès. Pour la Réserve Marine des Terres Australes françaises (TAAF) cette fois. Grâce à vous, la commission d’enquête a recueilli 4 fois plus de commentaires ! Et nous avons obtenu gain de cause sur certains points de protection renforcée (voir la news).

Trouver ensemble des solutions pour une meilleure préservation

Aujourd’hui, il nous faut soutenir le 9ème futur Parc Naturel Marin, en Martinique. Contrairement à la réserve des TAAF, qui est articulée sur de grandes zones de protection renforcée dans des îles quasi-inhabitées, le parc Naturel de Martinique a pour but premier de faire cohabiter durablement tous les acteurs de la mer grâce à une gestion concertée. Car en Martinique, la population est dense et les activités humaines multiples, avec parfois un fort impact sur le milieu marin.

Il s’agit donc de mettre en place, à la fois, un cadre juridique et un espace de discussion dans lequel, pêcheurs, plongeurs, acteurs commerciaux, associations de protection, tous pourront trouver ensemble des solutions pour une meilleure préservation du milieu marin.

Indispensable Parc Naturel Marin

acropora palmataLe Parc Naturel est le premier pas indispensable pour que les Martiniquais retrouvent, peu à peu, la richesse perdue. La vie s’est considérablement raréfiée et dégradée en 30 ans, comme nous avons pu le constater lors d’un récent séjour : grands prédateurs absents (or leur présence signe le bon état de santé du milieu), poissons petits et peu nombreux, coraux dégradés à 80 % (ci-contre l’Acropora palmata, endémique de la caraïbe, aujourd’hui bien peu présent) gorgones et espèces fixées très clairsemés, herbier en mauvais état…

Il est urgent d’inverser la tendance, de trouver des pratiques plus respectueuses, et de multiplier les espaces de protection renforcée. C’est aujourd’hui ou jamais !

Ensemble, faisons entendre la Voix de l’Océan !

C’est à nous, citoyens de l’Océan, de prendre la parole pour garantir aux générations futures, îliens, pêcheurs, plongeurs et autres plaisanciers, la jouissance d’une vie marine retrouvée.

Soutenez le Parc Naturel Marin de la Martinique :

Attention, date limite : 2 février !

Si vous ne pouvez pas envoyer votre lettre signée par mail, faites-la parvenir dès aujourd’hui par la poste à : Longitude 181, Véronique Sarano, 12 rue La fontaine, 26000 Valence

 

*Les 8 parcs naturels marins français créés depuis 2007 : Mer d’Iroise, Golfe du Lion, Estuaires picards et mer d’Opale, Bassin d’Arcachon, Estuaire de la Gironde et Pertuis charentais, Cap Corse et de l’Agriate, Mayotte, et Glorieuses.

 

Pour en savoir plus :

le parc naturel marin de Martinique en 2 mots

Le livret complet de l’enquête publique est téléchargeable ici

 

carte parc naturel marin martinique

En rouge sur la carte : la limite du parc naturel marin

Le parc sera vaste : il englobera la Zone Économique Exclusive de l’île, soit 47 340 km2, et représentera une partie du sanctuaire Agoa des Antilles françaises pour les mammifères marins. Il est le résultat de 3 années de concertations avec tous les usagers de la mer, menées par l’Agence des Aires Marines Protégées qui est chargée de l’étude.

Sa vocation : faire cohabiter durablement tous les acteurs de la mer grâce à une gestion concertée. C’est donc avant tout un lieu de concertation où tout le monde peut s’exprimer.

Englobant une île à forte population et activités en mer, le Parc Naturel ne peut avoir qu’un pouvoir de proposition : il rend des avis sur des projets qui peuvent impacter le milieu marin. Mais c’est la première étape sur laquelle reposeront tous les projets de réserves comportant des règles plus strictes sur des espaces plus limités.

Son originalité : faire valoir les services rendus par les écosystèmes marins.

Sa gestion : par un conseil de gestion de 49 membres qui représentent tous les acteurs, des plongeurs aux pêcheurs, des chambres de commerce aux associations de protection.

Son plan de gestion (“feuille de route”) cherchera :

  • à mieux connaître le patrimoine marin tant naturel que culturel
  • à préserver ou restaurer le milieu marin,
  • à encourager la transition écologique des activités maritimes.

Les sept orientations de gestion proposées sont :

  • Connaissance : Contribuer à une plus grande connaissance du patrimoine naturel (embouchures de rivières, mangroves, herbiers, récifs), de sa biodiversité et ses fonctionnalités, et du patrimoine culturel maritimes.
  • Sensibilisation : Sensibiliser le plus grand nombre et dès le plus jeune âge à la spécificité et à la préservation de l’espace maritime insulaire martiniquais et partager ces initiatives dans la Caraïbe.
  • Préservation : Proposer la protection, la restauration ou la valorisation des espèces et des espaces marins, comme les coraux et les fonds de baies, et en coordonner la gestion.
  • Conciliation : En tenant compte du fort lien terre-mer, soutenir une gestion innovante et participative dans les projets de développement visant à concilier les différents usages et intégrant les services rendus par les écosystèmes marins.
  • Surveillance : Contribuer à la planification des usages, à la prévention des conflits, à l’efficacité de la police de l’environnement marin.
  • Activités responsables : Engager le tourisme, le sport, les loisirs nautiques et les ports et mouillages dans des pratiques responsables par la formation des acteurs et la mise en place d’équipements adaptés.
  • Exploitation durable : Agir en soutien au développement durable de la pêche professionnelle et de l’aquaculture

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